En cuisine, plus qu’ailleurs, le facteur temps est très important, mais souvent négligé ou interprété dans le mauvais sens, ce n’est pas une course contre le temps, mais au contraire il faut prendre le temps de faire les choses!
Nous sommes habitués à aller toujours plus vite, depuis les premières inventions de moyens de transport pour voyager plus vite nous n’arrêtons pas de courir.
Est-ce vraiment nécessaire et bénéfique? Question rhétorique, puisque nous connaissons tous la réponse, mais nous ne nous empêchons pas de courir.
Le chef Christian Cazelles, qui m’a préparé à l’examen pour passer le CAP de cuisine, une fois m’a dit: « Il faut se donner les moyens de faire ce qu’on veut faire. » Comme il n’est pas une personne aux longs discours… tout était dit.
Tout peut donner matière à réflection, pour moi c’est un burger fait maison: le burger, étendard du fast food, si fait maison se transforme de malbouffe en slow food.
J’ai pris le temps de faire les pains (buns) avec de la farine d’épeautre T80, hacher la viande de dinde avec un hachoir à main, griller les légumes, préparer la mayonnaise, faire fermenter les pickles, tout ça donne le temps de la réflection.
Un autre aspect qu’il faut considérer quand on pense au temps passé en cuisine, cette fois d’ordre pratique et dans une vision macroscopique, est l’hygiène, oui la propreté.
Souvent quand on cherche toujours le moins cher (que ça soit un restaurant ou un ingrédient), le plus vite, le plus rentable etc. la première chose qui saute son tour c’est… l’hygiène, que ça soit à niveau de préparation industrielle ou du petit bistrot de quartier avec les menus à 10€, à n’importe quel niveau les soins demandent du temps et le temps, on le sait bien, c’est de l’argent.